Interview de Tom Huxley sur son dernier roman "Sexe Thérapie" - Copier

Sortie du roman « Sexe Thérapie »

Bonjour, Tom, comme tu l’imagines nous sommes tous très excités à Écueil Éditions pour la publication de ton dernier roman « Sexe Thérapie » : 

Oui, nous sommes en effet tous excités à l’idée de faire découvrir mon nouveau travail. 

Que peux-tu nous en dire ? 

Je ne sais pas par quel bout commencer si ce n’est que j’espère avant tout faire passer un très agréable moment aux lectrices et lecteurs. Pour ce qui est de l’histoire, le chalenge ici était de raconter une tranche de vie dans un espace restreint (Covid oblige) dans un temps déterminé et plutôt restreint aussi.   

Ça change de tes précédents romans - excepté « Les Oubliés » - qui se déroulent plutôt dans des grands espaces naturels ?   

Toute la difficulté pour moi ici, était liée à ça. Faire évoluer des personnages dans ce confinement avec pour seul décor leur appartement et quelques heures de course autour de leur immeuble. 

Notre petite équipe trouve que tu t’en sors bien pour le coup !   

Je l’espère. Je dirais pour être un peu plus précis que l’humour et la psychologie des personnages sont venus renforcer ce manque !  

Pourtant la psychologie des personnages dans Yukon 2 est vraiment bien creusée pour avoir le privilège d’être l’un des premiers à l’avoir relu, mais dans ce cas de figure, tu as les paysages comme décor et pas des murs ? 

Puisque tu veux parler de Yukon 2, effectivement, je suis allé bien plus avant dans la psychologie des personnages, ce qui en fait un gros bouquin. Y compris pour les personnages secondaires que j’ai tenu à rendre bcp plus intenses et présents. Il y a même des scènes très fortes et des sujets très actuels pour certains qui sont très intéressants à développer. Mais pour ce qui est de « Sexe Thérapie », ne pas avoir de décor extérieur a été un beau défi que j’ai adoré relever. Dans « A Mon Autre », je l’avais déjà un peu fait puisque l’histoire se passe principalement dans une chambre d’hôpital avec des souvenirs en flashback. Pour « Sexe Thérapie », les aller-venus entre l’appartement de Jason (son cabinet) et celui d’Émile et Doug a été un décor, mais je pense que pour ce roman, c’est plutôt l’ambiance entre les protagonistes qui prime plus que l’environnement lui-même-   

Dis-nous-en plus sur ces hommes ? 

Émile est un très beau gars qui n’en a absolument conscience, mais qui utilise ça malgré tout pour arriver à ses fins. Il est diabolique et peut être cruel. Il est en fait fragile et cache cette fragilité derrière ses comportements pour le moins discutables sachant que Doug lui pardonne tout. Mais pas cette fois. Doug est un gars sincère et un peu naïf, costaud et prêt à tout pour aimer l’être qu’il lui semble son âme-sœur, il va se rendre compte qu’il n’en est rien et s’est peut-être fourvoyé depuis le départ avec Émile. Il s’était habitué à ses manipulations et ses comportements l’ayant blessé au fil du temps, mais l’arrivée de Jason dans cette équation va mettre en exergue tous ces défauts dont il s’accommodait, finalement plus par dépit qu’autre chose. Jason quant à lui est un mec intelligent, mignon, mais désabusé par sa dernière histoire d’amour. Ce qu’on apprend sur cette relation a été très intéressant à développer au fil des pages. Il a de grandes valeurs et c’est dans ces dernières que lui et Doug vont se retrouver. 

Tout ça m’a plutôt l’air psychologique ? 

C’est psychologique, oui, comme tous les personnages de mes récits, j’aime creuser leur intimité et aller chercher en eux les expériences de vie les ayant façonnés. Exactement comme dans la vraie vie.  

Et le sexe dans tout ça ?   

C’est aussi le défi d’un roman tel que celui-ci. Ne pas tomber dans la caricature, dans la facilité de glisser dans le pur cul parce qu’on a choisi un titre ayant le mot « sexe » dedans. Pour celles et ceux qui m’ont lu, ils savent maintenant que je n’écris pas du porno même s’il y a du cru quelques fois, mais que j’aime les beaux mots, les jeux de mots et la poésie pour relater certaines chorégraphies amoureuses… J’aime bien ça qu’en penses-tu Neil ? 

Chorégraphie amoureuse est pas mal en effet. Mais tu penses bien que pour ton lectorat ça ne va pas suffire. Que peux-tu nous dire du sexe dans ce roman ? 

Eh bien je dirais que c’est un personnage à part entière dans cette histoire. Même si ce n’est pas un cours de sexualité entre hommes, on y parle sexe bien sûr. De certains sujets très chauds dont peu osent parler. Mais c’est avant tout aussi pour démystifier ce que certains prennent souvent bien trop au sérieux, montrer que ça peut être fun si on ne se prend pas la tête, un moment de pure détente et apportant de l’assurance pour qui sait en mesurer tous les bienfaits.   

Tu sembles très bien avec ta sexualité ? 

J’ai la chance d’avoir toujours été à jour avec mes pulsions, et ce, dès mon plus jeune âge, ce qui me rend très à l’aise avec la chose. J’espère que ça se sent. Même si je peux extrapoler à certains moments, je tente d’écrire des scènes plutôt réalistes et ne pas partir dans le pur fantasme que certains font très bien d’ailleurs. Peut-être est-ce là la différence entre ce que j’écris (pour ce qui est de ce genre de scène) et ce que peuvent écrire d’autres. 

Que dirais-tu à celles et ceux qui estimeront qu’il n’y a pas assez de sexe dans ton roman ? 

Ben, je leur dirais en premier lieu que tout est question de dosage. Écrire du cul pour du cul n’est pas en soit un but pour moi, je me serais tourné vers le porno pour ce faire. Et je pense toujours bien doser les scènes coquines avec le reste du roman exactement comme cela peut l’être dans la vie. Pour rester réaliste et rendre vraiment crédibles les personnages et ce qu’ils vivent. Je crois qu’il faut arrêter de penser que tous les gays en ont une de 25cm et font le tour du Kamasoutra chaque nuit que fait le monde. Je préfère la vraie vie, les vraies étreintes, le sexe réaliste et non pas un cliché ambulant sur pattes. 

Et que dirais-tu à ceux qui diront qu’il y a trop de sexe dans ton livre, car il y en a ? 

Qu’ils aillent remettre leur petite laine et leur cape de puritanisme. Le sexe fait partie de la vie, l’ignorer, le fustiger ou tenter d’en rendre quelque chose de salasse ou de déviant est une ineptie et une perte de temps. C’est un instinct primaire qui fait partie de nous et que nous ne pourrons jamais dompter, même dans un futur où la technologie prendra le dessus et semblera nous priver de tout contact. Ça fait partie de nous, de notre instinct animal et c’est bien le seul qu’il nous reste. Entretenons-le plutôt que de vouloir le dompter, car nous serons toujours perdants si nous persistons dans cette voie. 

Comme tu le sais puisque tu gères notre page FB sur ton compte FB, nous aimons tenter des choses, mettre des posts sur des groupes pas forcément en adéquation avec le genre de nos romans, que dirais-tu aux quelques individus qui ont dit que l’érotisme (ou des romans qui ont quelques scènes de sexe) nivèle par le bas la littérature ? 

J’ai souri tout comme toi lorsque j’ai lu ces réponses. Malheureusement cela m’a renvoyé quelques années en arrière sur certaines plateformes gratuites ou le sujet a et est toujours autant sensible. Sous-entendu que tout livre contenant des scènes érotiques ou toute œuvre qualifié de « érotique », n’est pas digne d’entrer au Panthéon. Cela rejoint pourtant ce que je disais plus haut, et cette application à rendre poétiques et littéraires mes histoires et notamment ce genre de scène est la preuve que cela peut être très agréable à la lecture. Il y a des gens qui sont très coincés il ne faut pas l’oublier, qui vivent de clivages dont nous ne pouvons soupçonner l’intensité. Le tout est de les respecter au mieux en les ignorant. Le problème cependant, tout comme avec les ultras religieux, c’est qu’ils tentent d’imposer leur point de vue et rien d’autre. Mais je sais les lectrices et lecteurs assez intelligents pour ne pas être berné.    

Bon, parlons amour alors ? 

Je me suis rendu compte au fil des pages de ce roman, qu’il tenait en fait la barre très haute dans ce domaine, que « Sexe Thérapie » n’est pas qu’un roman acidulé et drôle, sexy et agréable à lire, mais se veut un vrai hymne à l’amour. Peut-être plus encore en cette période Covid puisque c’est quand-même l’environnement dans lequel mes protagonistes évoluent. Du reste, je l’écris à un moment donné, l’homme n’est pas fait pour vivre seul dans une grotte, il a besoin de contact, de tendresse et bien sûr d’amour. Cette pandémie en a démontré l’ampleur et les ravages que cela à causé chez celles et ceux qui se sont retrouvés seuls de chez seul ! 

Penses-tu que l’amour est le remède à la guerre ? 

Je pense non seulement que l’amour est le remède à la guerre, mais la tendresse et la désinhibition, les garants de tenir ce défi. 

Dirais-tu que tu n’aimes pas les coincer ? 

J’ai horreur des gens coincés en effet. Je pense qu’ils passent à côté de tellement de choses. Tout comme les radins d’ailleurs.   

Des projets croustillants en perspective ? Un scoop ? 

De nombreux projets pour la suite en effet et des collaborations avec toi, Neil, ton roman que nous avons travaillé ensemble vont te faire découvrir, ce dont je me réjouis.   

Pas de scoop ? 

Plein de surprises qui s’annoncent pour la suite… ce n’est pas un scoop d’accord, mais ça sent bon la romance et j’aimerais pouvoir continuer un roman fantastique/romanceMM, mais ce n’est pas pour tout de suite…e

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Les doutes

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