Pas facile de faire confiance !
Il est une denrée rare si nous pouvons nous exprimer ainsi, par les temps qui courent, et qui malheureusement est un constat qui ne semble pas prêt de s’améliorer : et qui n'est autre que la constance.
Un mot simple et court. Plutôt catégorique lorsqu’on y songe, mais qui se veut très explicite.
Cela faisait un moment que nous vous avions promis des conseils aux auteurs ou à tous ceux désirant tenter l'expérience de l'écriture, mais nous avons beaucoup de boulot donc avons un peu trainé. Mais nous y voici. Vous avez la chance d'avoir quatre personnes dont trois auteurs qui ont eu des expériences éditoriales, bonnes ou moins bonnes voir catastrophique. Nous voudrions mettre à contribution cette expérience afin de vous en faire profiter. Des petits conseils écriture ou expérience littérature qui peuvent apporter des réponses ou des questionnements, n'hésitez pas donc à nous contacter si vous avez des questions afin d'en faire profiter les autres si vous le désirez.
Aussi, par cette note, nous réparons ce retard pour vous faire part de l'expérience de l'un de nous que nous laissons continuer ici afin d’en venir à ce mot cité plus haut et faisant tant défaut de nos jours :
Je parlerai ici de constance dans les milieux de l’édition, mais cette réflexion peut, à mon avis, s’accorder à nombre d’autres entités et à bien de gens.
J’avais envoyé un manuscrit à une petite maison d’édition du Sud-Ouest sans trop espérer, mais j’aimais bien leur dynamisme. Du moins à en en juger par leurs actions cela semblait et semble toujours d’ailleurs prometteur.
J’attendis donc patiemment que l’on me réponde sans vraiment rien attendre, mais à ma grande surprise, deux mois plus tard, on m’envoya un mail un dimanche soir d’une ligne : "notre comité de lecture a approuvé votre manuscrit, êtes-vous toujours intéressé à publier votre roman ?"
Moi, plutôt curieux et fonceur, je réponds sans attendre que bien sûr, une nouvelle expérience avec une nouvelle équipe pourrait être plaisante, et j’attends les conditions de contrat afin de voir à qui j’ai vraiment affaire.
Petite piqûre de rappel ici pour que vous ne vous fassiez pas avoir dès la première expérience:
1. Une maison d'édition digne de ce nom ne vous demandera jamais d'argent pour vous publier. Que ce soit ouvertement où par moyen détourné comme l'un de nous la vécu, en ayant eu notemment une ponction de ses droits pour la couverture qui soi-disant, coûtait de l'argent alors qu'elle fut faite en à peine une heure.
2. Une maison d'édition digne de ce nom doit vous envoyer un contrat clair avec nom et adresse, date et mentions légales.
3. Une maison d'édition digne de ce nom qui répond très vite et accepte aussitôt votre manuscrit ne peut en aucn cas être sérieuse. Nous savons que la plupart des auteurs attendent des années des fois si ce n'est plus pour être publiés, mais cela ne veut pas dire que vous devez vous ruez sur la première maison qui vous accpete. Les vautours rôdent et croyez-nous, ils son nombreux.
4. Une maison d'édition digne de ce nom ne doit pas vous demander d'argent pour la correction ou la couverture. Ça paraît évident, mais vous êtes nombreuses et nombreux à vous faire avoir. Elle doit tout prendre en charge.
5. Une maison d'édition digne de ce nom doit s'acquitter de corrections professionnelles, beaucoup d'auteurs qui liront ceci souriront ou pesteront par ce qui suit, mais bien trop de pseudo-maison d'édition emploient des gens lambdas, de simples lectrices et lecteurs pour ce travail qu'elles ne paient pas. Ce n'est pas de la correction et d'ailleurs, de nombreuses fautes souvent gâchent les livres de ces romans, vous n'avez qu'à vous balader sur les réseaux sociaux pour vous en apercevoir par vous-même.
Nous nous arrêterons à ces 5 points importants qui peuvent déjà vous sauver de bien des pièges. Nous ferons un articles entier consacré à tous ces points à faire attention avant de signer avec n'importe qui. Suivez-nous pour être au courant de nos posts.
N'oubliez pas de toujours lire attentivement les contrats qu'on vous propose.
Pour en revenir à ma petite histoire, un mois après, rien, deux mois après toujours aucune nouvelle. J’envoie un mail très sympathique prétextant une peut-être perte de mails dans les méandres du numérique ou un manque de temps pour me répondre, toujours rien.
Un mois s’écoule, je ne veux tout de même par les harceler, je renvoie à la maison d’édition un mail leur demandant très gentiment s’ils ont reçu mes mails et ce qu’il en retourne de mon manuscrit. Toujours rien. Là, je commence un petit peu à trouver cela tiré par les cheveux et décide d’envoyer par Messenger un message toujours aussi sympathique et vous savez quoi, et bien toujours rien.
C’est tout de même incroyable vous ne trouvez pas, et croyez bien que je suis rôdé pour ce qui est des maisons d’édition, j’ai eu la chance d’être publié plusieurs fois donc j’ai eu affaire à quelques-unes d'entre elles, mais à notre ère, avec tous les moyens qu’on a pour communiquer, je trouve cela un peu-beaucoup pathétique et irrespectueux. Surtout lorsqu'on vient nous chercher. Mais ce n'est pas vraiment surprenant.
Nous ne sommes malheureusement plus à l’époque ou la parole avait encore de la valeur. Je ne demandais pas grand-chose comme tout auteur étant dans la même situation et afin qu’on puisse avancer avec le manuscrit en question, il est tout de même plus correct pour une maison d’édition (et ici en l’occurrence, qui a approuvé un manuscrit) de répondre juste oui ou non. Mais combien de fois l’ai-je déjà mentionné. Un petit oui ou un non ne coûte pas grand-chose et c’est si vite fait.
Qu’on ne vienne plus nous dire qu’on n’a pas le temps, je n’y crois pas. OK, le Salon du livre est prenant, mais ce que j’évoque ici se passa avant le salon.
Vous voyez, ce qui est dommage, c’est que ce sont ces mêmes maisons d’édition qui des fois se plaignent de certains comportements d'auteurs alors même, que le mot loyauté semble un mot lointain leur passant au-dessus de la tête. Je ne les blâme pas. Je vous donne juste cette intéressante expérience en pâture, afin que vous puissiez peut-être en apprendre quelque chose.
Si je sais depuis longtemps qu’il ne faut rien attendre des autres, et surtout ne pas avoir de grandes attentes des maisons d’édition, je me suis focalisé ces dernières années sur les petites maisons, avec à la clé, l’espoir que ce dont elles se vantent (proximité des auteurs, suivi et respect et j’en passe et des meilleures), ne soit pas que des mots. Pas que du vent. Mais vous verrez par les posts suivant qu'il n'en est rien. Qu'il y a bien des désillusions et je pense à un tout jeune auteur qui veut croire à son texte et qui se fait avoir aussi facilement que des centaines se font avoir...
Je crains fort chers tous, qu’il ne faille réviser nos leçons, en tous cas pour ce qui concerne certaines maisons que je ne nommerai pas ici. Alors oui, les défenseurs de certaines maisons vont monter au créneau, mais comprenez bien mon propos, ce n’est pas tant d’être ou non publié dont il s’agit ici, mais de tenir parole, et de tout simplement faire son travail.
Quoi qu’il vous arrive donc, amis auteurs, soyez patients, et accordez le bénéfice du doute comme je l'ai fais à chaque fois avant de rencontrer Didier et de décider de monter notre propre petite structure qui, si elle ne peut prétendre être une vraie maison d'édition (ce que nous explicitons clairement) à le mérite d'être une association se concentrant pour l'instant sur trois auteurs, afin de rendre le meilleur boulot possible. Cette collaboration est juste extraordinaire, car c'est aussi ça, une bonne expérience, cela doit aussi être une expérience humaine et croyez-moi sur parole, à Écueil Éditions, ce n'est pas un vain mot, du reste, regardez les collaborations que nous avons pu mettre en place, ne serait-ce avec Samantha pour les couvs ou Josie pour la traduction...
Soyez donc tolérants, en espérant qu’on vous le rendra bien et qu’une magnifique collaboration à la clé vous ouvre ses bras.
N'oubliez pas que l'édition c'est un peu comme les compagnies d'aviation, plus on nous dit que c'est compliqué et difficile de se faire une place dans le domaine, et plus il pullule des petites entités ici et là. À se demander si tout ce qu'on nous raconte à du sens.
Y a-t-il vraiment encore du sens dans tout ce qu'on voit ? Permettez-moi d'en douter.
Et n'oubliez pas que s'il y a de plus en plus de noms de l'édition qui s'inscrivent comme de bons et vertueux éditeurs, il y a aussi beaucoup de farfelus. De minis structures (comme mentionné plus haut) ne pouvant, vous l'imaginez bien, accepter la déferlante de manuscrits qui pourrait s’abattre sur elles. Et qui plus est, et je dois bien témoigner en connaissance de cause, croyez-moi ou non, mais bien des grands noms de l’élite éditoriale se targuant d'être exemplaires, pourraient être pointées du doigt. Mais cela vous le savez déjà.
Continuez à croire en vous et rappelez-vous que ce n'est pas l'écriture qui vous fera manger et paiera votre loyer et en attendant, souriez, la vie est belle.
Bien à vous, et n’hésitez pas à partager et témoigner de vos expériences, c’est toujours intéressant. N'hésitez pas non plus à nous écrire pour échanger...